Interview avec Karlo Letica

Nous sommes allés à la rencontre du gardien croate, qui garde désormais la cage du Lausanne-Sport.

Pouvez-vous vous présenter plus personnellement à nos lecteurs: d’où venez-vous et quel est votre parcours ?

Karlo Letica: Je viens de Croatie, d'une petite ville près de Split, j'ai grandi là-bas. J'ai commencé à jouer au football dans l'équipe de la ville, à l'âge de cinq ans. Après cela, quand j'avais 13 ans peut-être, je suis allé à l'Académie Hajduk Split. C'est l'une des plus grandes académies de Croatie. Et jusqu'à l'âge de 21 ans, je suis resté à Hajduk Split. Depuis les jeunes jusqu'à l'équipe première, où j'ai commencé à jouer. Ensuite, je suis parti au Club Bruges, en Belgique. Après cette expérience en Belgique, je suis allé en Italie, puis en Roumanie pour une autre expérience. Et après la Roumanie, me voilà ici avec vous à Lausanne.

Pouvez-vous nous parler de vos premières impressions sur le club et la ville depuis votre arrivée ?

K.L.: Ma première impression est que tout est bien ordonné. La ville est très belle. A mon avis, en hiver, il fait un peu trop froid. Je ne suis pas une personne qui aime l'hiver. Je souffre lorsqu’il fait froid ! Mais tout est positif. En ce qui me concerne, je suis très satisfait et heureux d'être ici à Lausanne.

Quelles ont été vos motivations pour rejoindre le Lausanne-Sport et comment pensez-vous pouvoir contribuer au succès de l'équipe cette saison ?

K.L.: Ce qui me motive ? Je suis un professionnel et quoi que je fasse, je ne me donne pas à 100%, je me donne à 300% ! J'essaie de m'améliorer de toutes les façons possibles. Et de cette manière, je cherche aussi à aider l'équipe à ramener des points et atteindre les objectifs du club. Si tout le monde fait son travail au mieux, c'est plus facile d'atteindre les objectifs.

Quelles sont vos attentes personnelles pour cette saison avec le Lausanne-Sport ?

K.L.: Je ne regarde pas si loin. Je prends les matchs les uns après les autres. Le football est un sport d'équipe, la performance dépend des 11 joueurs sur le terrain et d'autres facteurs encore. J'espère que nous atteindrons les play-offs cette saison et que nous obtiendrons de bons résultats à domicile.

Quels sont le/les moment(s) de votre dont vous êtes le plus fier jusque-là ou vos meilleurs souvenirs ?

K.L.: Il y a beaucoup, beaucoup de bons moments. C'est aussi l'expérience que je recherche. En Italie, j'ai beaucoup appris. En Belgique, c'était la première fois que je quittais la maison et tout le reste. En Roumanie, j'ai rencontré des situations un peu bizarres pour moi. C'est comme la vie, avec des phases un peu différentes, rien de spécial.

Quels sont les aspects du football suisse que vous trouvez intéressant par rapport à d’autres championnats dans lesquels vous avez évolué ?

K.L.: Pour comparer les championnats, j’ai joué avec la Sampdoria et à la SPAL, en Serie A, ensuite en Roumanie et en Belgique. Ici, je dirais que c'est un football plus ouvert : il y a des transitions, et les équipes jouent pour marquer plus de buts que les autres équipes. Et j'aime bien ça, parce que j'ai plus de travail à chaque match ! C'est une mentalité plus proche de la Bundesliga, jouer et mettre de l'intensité. En Italie, par exemple, le jeu est plus tactique. C'est parfois mieux, parfois moins. Mais cela dépend. J’espère que les supporters aiment regarder le football suisse, car nous jouons pour eux après tout.

Comment jugez-vous le niveau de compétitivité de la Super League, et quels adversaires pensez-vous être les plus redoutables cette saison ?

K.L.: Ce que j'ai vu lors de ces matchs, quand j'ai joué et aussi ce que j'ai suivi, c'est que dans chaque match, tout est possible. Même la dernière équipe du classement peut gagner contre la première, ou prendre des points. Donc, c'est très serré. Si vous entrez mal dans un match, peu importe qui vous êtes, Young Boys ou Stade Lausanne-Ouchy ou Bâle, tout peut arriver. Les matchs de St-Gall, de Bâle, c'est comme ça : c'est très serré, et c'est une chose intéressante que j'ai remarquée.

Pour moi, les favoris sont les Young Boys et Zürich. Mais c’est difficile à dire ce qui va se passer. Le championnat est encore long. Mais selon ce que j'ai vu, Zürich joue très bien en défense et tout le monde dit que c'est la défense qui fait les champions.

Y a-t-il des joueurs au Lausanne-Sport avec lesquels vous êtes particulièrement enthousiaste de jouer, ou des joueurs qui vous ont impressionné depuis votre arrivée ?

K.L.: Je ne peux pas dire que je sois particulièrement impressionné par le fait de jouer avec quelqu'un, mais ici nous avons de très bons joueurs, des joueurs très talentueux, certains jeunes, d'autres expérimentés, et c'est ce qui a créé l'équipe après tout pour créer des résultats et ramener des points à la maison.

En dehors du football, comment se passe votre intégration dans la vie lausannoise, de manière générale ?

K.L.: En dehors du football ? Il est difficile de séparer ces deux vies car nous vivons le football 24 heures sur 24 ! Je vais juste me promener un peu en ville, mais le plus important, ce sont les entraînements et tout ce qui est lié au football.

Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas sur le terrain ou en train de répondre à une interview ?

K.L.: Du café. Du café. Du café ! Je suis un grand amateur de café. Autrement, j’aime bien me balader, rechercher de nouvelles choses et découvrir. Je vais marcher en ville, car j'habite près du centre et c'est pratique. Quand il fait beau, je pars avec ma copine explorer la ville. Chaque fois que nous y allons, nous découvrons quelque chose de nouveau, quelque chose d'intéressant.

Depuis votre arrivée en Suisse, avez-vous déjà eu l'occasion de goûter à la raclette et à la fondue ? Si oui, quelle est votre préférence entre les deux ?

K.L.: J'ai essayé la fondue et c'est très bon, mais c'est assez différent de notre style de cuisine. La raclette, je n'ai pas encore essayé mais je me réjouis d’essayer !

Si vous n’étiez pas footballeur professionnel, quel métier exerceriez-vous et pourquoi ?

K.L.: C’est une question très difficile, parce qu’en tant que footballeur, je vis mon rêve d’enfant ! Je ne sais pas vraiment, nous avons une entreprise familiale à la maison en Croatie. Il est probable que je sois entré dans l’entreprise familiale et que j’y travaille.

Avez-vous une routine le jour de match ? Si oui, que faites-vous et comment? Avez-vous des superstitions ?

K.L.: Je n'en ai pas. Je regarde juste quelques vidéos d'adversaires et c'est tout. Je ne suis pas le maniaque qui fait à chaque fois la même chose pour attacher une chaussure avant l'autre. Non, je ne fais pas ce genre de trucs.

Avez-vous eu le temps de découvrir certains endroits emblématiques de Lausanne ou des environs, et avez-vous des endroits préférés jusqu'à présent ?

K.L.: Le centre ville, c'est très joli, c'est très sympa. Nous y sommes allés souvent et mon endroit préféré, je ne sais pas, il y a quelques restaurants mais c'est tout.

Si vous deviez utiliser 3 mots pour décrire votre nouvel environnement dans la région lausannoise ?

K.L.: Joli, joli, joli.

Est-ce que vous avez de l’expérience dans d’autres sports que le football ? Si, oui lesquels et quand les pratiquez-vous ? Si non, lesquels aimeriez-vous apprendre ?

K.L.: Quand j'étais jeune, je faisais du ski, mais pas en compétition. Tous les hivers, nous allions skier pendant 10 jours, en Autriche, en Slovénie ou en Bosnie, avec la famille bien sûr. Et quand on est jeune, on apprend très vite et j'étais devenu assez bon. J’ai hâte de pouvoir recommencer à la fin de ma carrière, car c'est vraiment sympa.

J'ai essayé une fois le water-polo, mais c'était difficile de faire le lien avec le football parce que dans une piscine, vous nagez contre l'eau et tout est différent. Vous avez alors un effet différent sur vos muscles, etc. Je n'ai pas voulu essayer d'autres sports, pas même le tennis, pas même le padel ou quoi que ce soit d'autre.

La journée idéale de Karlo Letica, a quoi ressemblerait-elle ?

K.L.: Ma journée parfaite consisterait à me lever à quatre heures du matin, à aller pêcher toute la journée et à revenir à minuit pour dormir. Dès que je rentre à la maison, je vais pêcher car cela me permet de recharger mes batteries pendant longtemps.

Quelle est la dernière chose que vous avez apprise ?

K.L.: J'apprends le français, c'est difficile, mais je peux faire le lien un peu avec l'italien et, comme il s'agit de la même origine latine, les bases sont pratiquement les mêmes. Mais la prononciation est un peu différente en français, maintenant je me bats avec la prononciation!

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Edition #2 - Décembre 2023

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